11 janv. 2011

Incompréhensif ou borné? Là est la question!

Thomas, Janvier 2011
Incompréhensif ou borné? 
Là est la question!

Dur dur d'être parents d'aspi! Nous vivons, jour après jour, la même accusation: nous sommes constamment, aux yeux des neurotypiques,  de bien mauvais parents! On a beau se défendre, les gens que l'on côtoie, que l'on croise, se font juges et jury. On nous le dit dans la famille.... nous le fait sentir à l'épicerie, nous le fait vivre au parc d'attraction. 

Le bla bla de la femme devant nous dans la file, à la caisse du grand magasin... " non mais, ca s'peux-tu!" quand ton fils prend l'excuse du "NON!" à sa demande de gum balloune pour faire un crise irrationnelle...  Ou encore l'oncle qui te répond un si peu convaincant "si tu l'dis!" quand tu tentes de lui expliquer pourquoi tu ne peux pas t'interposer alors que ton enfant saccage tout dans la chambre du chalet... Une bonne fessée, parait que ca règlerait la question!...

Ah!.... Si seulement ils savaient... Si seulement ils comprenaient! Mais, en fait, comment le pourraient-ils??? Changez de place avec eux.... Imaginez quelques instants qu'on vous dit que votre petit fils a le Syndrome d'asperger...   ( De quoi?) que c'est une forme d'autisme ( ben non! un autiste ça bave, ça ne te regarde pas dans les yeux et ça secoue les bras dans tout les sens!!) Que le surnom de cette... chose! est l' handicape invisible... et que c'est la raison pour laquelle vous ne le punissez pas toujours instantanément, que vous devez faire de l'intervention psychologique lorsque son angoisse monte... (C'est pas de l'angoisse ca! C'est un refus d'obtempérer!) que vous devez plus souvent qu'autrement tempérer! (heu....) Et qu'il doit apprendre avant tout à SE tempérer... (Et quoi encore!) Et si en plus, l'enfant dit des gros mots... ayayaye ! C'est la goutte qui fait déborder le vase! À tout coup! Mais regardons-nous....Regardons-nous à l'époque ou nous n'avions pas encore d'enfants différents..... La plupart d'entre nous ressembleraient à cette femme et cet oncle....

Avec le diagnostique, nous avons oubliés nos propres préjugés... Sûrement les avons-nous tassé dès que nous avons sentis que notre enfant était différent...  Et si c'était pas le nôtre, cet enfant? Croirions-nous sur parole les excuses de notre fils, soeur, belle-fille? Ou ne serions-nous pas tentés de penser qu'elle est le genre de mère, qu'il est le genre de père, qui désire être "l'ami" avant "l'éducateur?" Nous vivons dans une société de facilité ou les enfants rois règnent en vainqueur dans bien des familles... Cela ne nous aide définitivement pas. Comment pouvons-nous espérer qu'on croit spontanément à cette invisible différence??? Ne sommes nous-même pas tombés des nus quand le diagnostique a été annoncé???

Je réalise avec le temps que je ne peux imposer cette compréhension aux gens qui ne vivent pas à l'intérieur de ma maison...  Sans dire qu'il faut laisser ces gens dirent n'importe quoi, nous devons toutefois apprendre à accepter leur incompréhension. Tous ne sont pas d'excellents chercheurs web! :-))) Attention! Je ne parle pas ici de rejet! Ça, C'est digne d'une autre chronique! ;-) Non. Je parle que, malgré tous les efforts que nous y mettrons, il est possible que nous ne parviendrons pas aux résultats souhaités: l'acceptation de la pathologie de notre enfant par nos proches et moins encore! des étrangers. Nous devons apprendre à "faire avec"...

Bien sur! des bornés, il y en a! Des gens qui n'ont pas de bonne volonté..... qui, malgré les preuves accumulées à l'appuie se cachent les yeux sous des œillères épaisses de plusieurs kilomètres!.... Mais, entre vous et moi, je ne crois pas qu'ils soient notre voisin, notre cousine ou la dame de l'épicerie..  Il n'y a pas que les aspis qui n'aiment pas être déstabiliser! L'humain aime, par nature, rester dans le connu. Ces gens préfèrent simplement s'accrocher à ce qu'ils connaissent. C'est, de loin, beaucoup plus rassurant!

16 commentaires:

  1. les "gens normaux" n'aime pas la différence, pour eux , c'est normal de faire comme tout le monde et donc , quant quelqun fais pas comme eux , il veut qu'il explique sa et qu'ils réglent sa... et puis "l'important , c'est pas d'avoir raison , mais que les autres croient que tu a raison" et puis franchement , je sais pas pourquoi ils restent bornée comme sa... et puis pour reprendre le "ben non! un autiste ça bave, ça ne te regarde pas dans les yeux et ça secoue les bras dans tout les sens!!" malheuresement , c'est encort tout les stéréotipe des gens... bref , les gens "normaux" sont bizare!! ils dissent des chose sans tout savoir! :s

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  2. Rohin: tu es une ado ou une jeune adulte? comment était tes parents face aux autres quand tu était enfant???

    Les gens normaux sont bizarres.... loll! très très bizarres.... Non seulement qu'ils ont de la difficulté a comprendre l'enfant ( ado adulte) différent, ils ont souvent de la misere a comprendre et a accepter que les parents évoluent 10 x plus vite pour le mieux être de leur enfant.

    Accepter l'incompréhension des gens "normaux" est une sorte de deuil... un deuil primordial à notre capacité d'aider nos jeunes.

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  3. J'ai eu mes enfants très jeune, alors c'était facile de penser que c'était mes interventions qui n'était pas correctes. On me faisait sentir que je n'avais pas d'autorité et on m'a suggéré la "bonne fessée" moi aussi! Le diagnostic a été un soulagement, car j'ai réalisé que mes interventions étaient bonnes (puisque les choses n'allaient pas si pire que ça) et que les autres n'auraient pas fait mieux à ma place! Du coup, j'étais moins anxieuse avec mes enfants et cela a améliorer encore plus la situation! Merci Lyne de sensibiliser les gens: les autistes sont des personnes intelligentes et qui ont beaucoup à apporter, faut que ça se sache! :)

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  4. je suis pas "une" mais "un"... et puis mes parents... en faite sérieusement je m'en souvein pas du tout... surtout que je me souvein de pas grand chose aprée mes crise de se qu'il c'est passée... connaisant ma mére , elle devais surment appliquée la méthode de la fessée , se qui devais pas vraiment arangée les choses... quant a mon pére , je pense que dans ce gens de situation , il devais pas arréter de crier... envin moi , j'ai eux mon diagnosique plutot tart... et puis , il parais , que "physiquement" je suis UN ado mais "mentalement" un jeune adulte... a vrais dire j'en sais trop rein ;)

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  5. Oups! désolée Rhonin! ... A me relire, j'ai même saccagé ton nom!:-(

    Sans diagnostique, beaucoup de parents élèvent leur aspi comme un enfant dans la norme... et oui! ca devait eclater fort! Ils ne devaient pas comprendre trop trop....

    Alors... tu es UN jeune adulte! :-)))

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  6. @ Anonyme: Ho que oui! le diagnostique soulage! Il nous rassure et nous recoforte dans notre role de parent.Nos enfants "sentent" et réagissent à notre inconfort, notre stress et notre propre angoisse... Ils sont de véritable papier buvard! :-)

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  7. hooo oui sa devais vraiment eclaté fort... je me souvein que a un moment ils (l'école...) voullaient me placer pour "enfant en danger"... le seul truc qui ma permis de rester au prés de mes parants étais ma mére , qui a fait des étude pour s'occupé des jeune enfants... quant a mon pére il a marché avec l'école... (donc il étais avec l'école)j'ai revue mon anciens directeur de mon école primaire pour lui annoncée le diagnostique , a parrament se n'est pas qu'un soulagement que pour les parant! lui , avais l'air content que j'ai mon diagnostique... et puis pour reprendre le 2er commentaire que tu a mis "Ils sont de véritable papier buvard!" franchement , je m'en souvein pas... mais bon... peu t'étre que tu a raison ;)

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  8. Étais-tu derrière moi dans le file d'attente? On dirait que tu parles de mon fils, 6 ans asperger et moi sa maman qui respecte son fils dans sa différence, mais qui fait des efforts énormes afin de ne pas perdre les pédales et les envoyer tous au diable les gens qui nous regardent de travers...

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  9. Accepter l'incompréhension des gens,c'est quelque chose de très difficile.

    Difficile parce que c'est pas évident de décider que ce qu'on est capable d'accepter chez les autres,et qu'es ce qu'on ne peut pas accepter.

    Je peux accepter qu'une personne d'un groupe n'ai pas envie d'être mon ami.Je ne peux pas en revanche accepter ou cautionner un rejet social,une discrimination à l'embauche et d'être mal jugé par un magistrat qui ne comprends pas l'autisme.

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  10. Oui, Anonyme. Vous avez raison! Je ne pense que vous êtes un adulte TED? . L'acceptation de l'incompréhension n'est pas la même pour un parent d'enfant TED que pour l'adulte qui vit le TED.Cela ne demande pas la même chose, le même travail sur soi, les mêmes peurs et rejet!

    Ceci dit, un parent qui parvient mieux que mal à accepter l'incompréhension des autres face à leur enfant, famille vie(!) apprendra par son attitude à son enfant à mieux accepter à son tour, cette fameuse et frustrante incompréhension.

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  11. @Julie: je te lis et je souris!Je ne sais pas si j'étais devant, derrière ou à coté, mais nous n'étions pas très loin l'une de l'autre! :-)))

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  12. Comme ce blog est bien fait et je nous y retrouve tellement merci pour ces articles ils nous aident à comprendre et accepter et aussi à découvrir que nous ne sommes pas seuls!

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  13. En tant que maman d'un garçon de 11 ans asperger, je suis tout à fait d'accord avec cet article. Le regard des autres est toujours difficile, même si avec les années ont y fait moins attention. Et puis l'important n'est-il pas tous les progrès réalisés par nos enfants dûs à la compréhension et la patience dont nous faisons preuve ainsi que l'amour que nous leur apportons.Une éducation trop rigide n'améliorera pas le comportement de nos enfants bien au contraire; et ça, en tant que mamans, nous le sentons ! Bon courage et merci pour ce blog. REANNE64

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  14. Merci Anonyme 1 et 2 ( Reanne). C est... impressionnat à quel point nous ne sommes pas seuls....

    Nous ne pouvons pas élever nos enfants comme les autres parents. Car nos enfants ne sont pas comme les autres enfants! Nous le savons! et la est le plus important! ;-))

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  15. Bonjour Lyne,

    Très bon post. ça me rappelle des choses de mon enfance... quand tout le monde disait à mes parents, que j'étais trop capricieuse et caractérielle...
    c'est extra d'avoir du recul sur ce que l'on étais avant... et que l'on est aujourd'hui, lorsque l'on est, comme vous, parents d'aspie.
    Vous tenez un très bon blog... j'aime bien venir ici.
    bonne continuation

    nice day,

    Alice

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  16. La crise pour le non à la gomme, je l'ai re-re-re-vécu tantôt au Wal-Mart... Ahhh les regards... Nous avons tenus notre bout en titi même devant une méchante foule aux caisses (nous sommes quand même un dimanche...)Les yeux levés vers le ciel, les pfff, on en a eu. Mon fils, de 10 ans en novembre, 5 pieds, 125 livres, pleurait et criait pour un non à un paquet de gomme et moi, la mère indigne, je le tenais dans mes bras en lui flattant les cheveux et en lui expliquant pour la 10ème fois déjà que c'était non...

    Val

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