19 août 2015

VOS COUPURES ONT UN NOM: LE MIEN!


Bonjour, je vous présente ma façon de dénoncer haut et fort 
notre indignation face aux coupures dans l'éducation qui sévit présentement, 
créé pour la Coalition des parents pour l'école publique et sa campagne : 

Vos coupures ont un nom: le mien!

Faisons nous entendre! Partagez en grand nombre!


4 mars 2015

FAIRE DES CHOIX PRO AVENIR

Commentaire suite à la publication de l'intervention de M. Jean-François Roberge, le 26 février dernier. 


Jeudi dernier, le  26 février 2015,  M Jean-François Roberge , député de Chambly et porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'éducation, d'enseignement supérieur, de science et de recherche, a monté au front avec 3 parents et une intervenante d'Autisme Québec afin de dénoncer l'inaction des élus face à la scolarisation défaillante et inadaptée des enfants TSA.


" Notre système d'éducation N'A PAS SU répondre aux besoins grandissants», souligne M. Roberge.  Je ne peux qu'applaudir à la lecture de son audace et de sa sensibilité. 


Bon nombre d'enfants TSA ont la capacité de suivre une scolarisation standard sans modification de la pédagogie, avec quelques adaptations.  Comme, par exemple;  une diminution du nombre de problèmes de mathématiques à faire en devoirs, ou en examens. Entre 8 ou 5,  l'apprentissage n'est pas carencée. Ou encore , permettre que l'enfant puisse faire ses devoirs sur l'heure du diner, les travaux après une journée d'école considérablement plus exigeante que pour un enfant standard, rendant l'enfant 10x moins accessible à l'apprentissage.  Et la 1/2 heure de moins à l'extérieur aura une fois de plus, un impact insignifiant sur son comportement. Ou encore porter son toutou lourd sur ses épaules, lui permettre de marcher dans le corridor lorsque surcharge émotionnelle, lui offrir les coquilles quand le bruit s'intensifie.; lui permettre de faire ses examens à l'ordinateur... Ces diminutions lui permettent une concentration maximaleune baisse de l'angoisse considérable et une hausse impressionnante de sa capacité de réussite et de confiance en lui. Et n'a comme facture, 3x rien. 


Parce qu'un enfantTSA, EHDAA ou non, NE PEUT PAS développer d'habilités sociales s'il ne vit pas en société. L'école, EST une société complète. Pas la classe spécialisée. Ni l'école spécialisée. Elles sont définitivement nécessaires aux enfants aux capacité d'apprentissages réduites, à l'anxiété handicapante  ou de comportements dangereuxEt Les élèves HDAA ayant la capacité de suivre le programme académique gouvernemental, autonomes et non violents devraient avoir accès à la scolarisation en classe régulière. Les deux possibilités ont leur raisons d'être, l'une étant aussi indispensable que l'autre. 


On demande aux EHDAA de ne pas être dérangeants. Mais on ne leur donne que très peu de moyens pour parvenir à s'autogérer. Pourtant, cet investissement permettrait une économie future plus que substantielle de ce fameux temps, et précieux papier vert.  


Et les couteuses absences du boulot des parents - pour ceux qui ont un boulot! -  pour se battre contre un gouvernement égocentrique qui n'ose pas se positionner et laisse le flou et la flexibilité ravager ses citoyens.


Et l'absence de mise à jour  aux enseignants et TES sur la réalité de la présence des EHDAA et de leur unicité, le nombre d'heures de cours obligatoire sur le sujet lors de leur formation cégépienne ou universitaire étant désuet depuis déjà bien longtemps! Comment peuvent-ils se sentir adéquat alors qu'on ne les aident pas à aider?


Le TSA qui a le potentiel de réussite mais est tassé par manque de ressources,  qui décroche rapidement du système qui n'en veux pas ( 70% des décrocheurs sont des EHDAA dont fait parti le TSA) quel genre d'adulte va-t-il devenir? À qui fera-t-on  porter le chapeau de la mésadaptation des 35% d'élèves HDAA devenus adultes HDAS (handicapés ou en difficulté d'adaptation sociale)?  Qui paiera pour leur bien être social, leur chômage répétitif, leurs dépressions répétitivesleurs maladies, les subventions gouvernementales qui, au lieu de durer un maxime de 18 ans, durera toute leur vie?


Si le gouvernement retirait ses œillères et regarderait plus loin que son propre mandat, il verrait à quel point le développement du présent phénomène social aura un effet destructeur qui touchera non seulement les personnes impliquées avec les élèves TSA, mais la société québécoise entière.  Cela va à l'inverse même du rôle d'une gouvernement. 


Avec l'augmentation exponentielle des enfants autistes sans déficience intellectuelle et/ou de type "asperger" scolarisés (Tout TSA confondu: 1/ 80 au Canada - 1/65 aux USA), ne pas permettre leur développement social et académique est d'amputer volontairement l'autonomie future de bientôt 50% des gens d'une génération.  Il y a des génocides qui ont touchés moins de gens que ça....


Depuis des années, je fais mon cheval de bataille la scolarisation des enfants TSA, TDAH, autre HDAA. Il y a encore pas si longtemps, les travailleurs de l'éducation étaient majoritairement fermés à l'intégration scolaire, craignant qu'elle soit sauvage et inadéquate.  Aujourd'hui, bon nombres d'entre eux dénoncent  le manque de ressources et de connaissances dont ils sont victimes.  Et pourtant, malgré cet éveil du milieu, le gouvernement coupe à blanc dans l'éducation et la santé, deux structure interreliées dans l'autonomie de leurs citoyens. C'est inacceptable quand on sait que le gouvernement peut faire autrement s'il cessait simplement de jouer à l'autruche. 

 

Lyne Laporte

Mère de 4 enfants HDAA

Fondatrice de Ted-à-Coeur

Formatrice et Auteur  : 

Guide d'intégrations scolaire de l'élève TSA en classe régulière

lynelaporte.tac@gmail.com

4 janv. 2015

DANSER SUR SA TOMBE

Danser sur sa tombe, flotter de bonheur de la voir disparaître, lever symboliquement les restes d'un vieux verre de vin vinaigré à sa disparition et flirter outrageusement avec la nouvelle venue. Quelle bonheur! 

2014... Année record de batailles, d'angoisse, d'intervention particulièrement avec les instances officielles. Non pas par leur nombre, mais plutôt par leur intensité, les dégâts qu'elles ont causées, les fatigues provoquées.  Les mois défilant avec un poids de trop, mais ho! combien connu.

Les parties gagnées peinent encore aujourd'hui à diluer les cassures d'ou elles sont nées. Elles me laissent un gout de désabusement amère, digne bégaiement redondant ayant pris racine sur le bout de ma langue, comme pour me rappeler que nous vivons dans une société ou les experts n'en sont pas toujours. Les contes urbains ont pris vie sous les formes des plus mesquines de notre espèce,  dans la manipulation, la pédophilie, le narcissisme, la satisfaction divisée de soi-même. J'ai détesté 2014. La laide, la malade, la fermée...    Je sais. Quels grands mots! Aujourd'hui, avec quelques jours de retard, je suis prête! J'enterre avec un  plaisir sadique et assumé la dernière année et enferme ses cendres dans  une urne aux milles serrures. Que je double d'un sortilège, brûlant toute tentative de retour de "l'autre". Au cas ou!
 
Quelques rayons survivants:  

Le soutien, l'ouverture et la confiance de mon homme dans tout cette boucane toxique qui l'a bien malgré moi touché. Sans mon Lui, j'aurais définitivement brûlé plus de plumes et aurais eu plus de mal à rouvrir mes ailes.

Le courage des mes fils, qu'on a brûlés de pluies acides. Courageux hommes en devenir dont la volonté d'aller mieux a été sauveur. Toujours fragiles, mais plus confiant qu'avant. On dit que les épreuves apportent la force et la découverte de soi. Je dis qu'elle défait les rôles et les masques et montrent des visages inconnus de soi et des autres. De bons et de mauvais nous obligeant à choisir.

Le soutien et l'accompagnement d'un presque fils d'autre mer dans sa redécouverte de son tout. Semaines d'été difficiles pour tous. Mais, au bout du compte formatrices pour toutes les parties concernées.

La rencontre d'une femme exceptionnelle, étrange miroir de mon moi-même, dont l'amitié m'est aujourd'hui précieuse.

La confiance inébranlable d'une amie qui n'a jamais douté.

Toi, 2015, c'est avec soulagement, et confiance que je t’accueille. Je regarde mes enfants avec un respect jusqu'à lors inégalé. Je cours déjà a pleine allure vers les projets que le dernier souffle de 2014 a laissé sur le parquet de ma porte.  J'embrasse les nouveaux potentiels tant personnels que familiaux que tu m'apportes. Et je danse de joie autour de celle qui n'est plus! 

Bienvenue belle 2015!