30 nov. 2014

JE SAIS...

Oui, je sais... Ils ne savent pas... Comment pourraient-ils? Ils disent "oui, oui, je sais! :-) " avec ce soupire qui vous fait sentir stupide et qui enrage. Mais non, ils ne savent pas. Ils sont des parents contrôlés, qui ne se fâchent pas, qui argumentent, qui ont des enfants standards, s'entourent de familles standards, dont les enfants réussissent sans tourment. 

Je sais... Ils ne savent pas... Car on ne leur a jamais dis que les pronostiques des diagnostiques de leur fils sont gang, drogue, vol, décrocheur et batteur de femme, sociopathe, prison. Ils ne savent pas d'ou votre enfant vient. Là ou il est. Et là ou il va. Ils ne se sont jamais réjouit d'un "ptit" 70 % dans le bulletin. Ne comprennent pas tout le tapage que l'on fait quand ça dépasse toute nos espérance. Ils détournent les  yeux quand çà déroge un peu trop. Ils gardent les contacts aux stricte réunions familiales, étant spontanément défavorables à l'éducation dont ils sont témoins, et  les enfants étant trop épuisant. Ils se disent que bien sur, c'est vous qui exagérez.  

Je saiisss... Ils ne savent pas... Ils ne se sont pourtant que peu intéressés aux réalités de sa vie, ni aux travail de l’équipe Maman-Gamin. Ils n'ont aucune conscience des efforts de chaque petit pas, des sacrifices partagés, gardant les conversations au niveau des bienséances, sans vraiment chercher à comprendre. Les réunions familiales, c'est fait pour se détendre!  Et malgré ce manque de connaissance de la réalité, ils s’improvisent plus grand connaisseur, sauveurs, remplaçant parental temporaire, et juge de situations non typiques qu'ils ne reconnaissent pas en être dépassées,  inquiétant du même souffle toute les membres de la famille. Ils cassent au sabre le travail des dernières années, outrepassant leurs droits de famille élargie avec une innocence presque touchante.

Je le SAIS! Ils ne savent pas... Car là encore, l’innocence de la compréhension standard et la réelle croyance en la bonté de leur actes est dans leur regard. Lorsque finalement les semaines à venir, je ramasserai les pots qu'ils auront cassés avec cette douce innocence que j'envie, et que je tenterai tant bien que mal de réparer, ils resteront insouciants, lointains, et non concernés. Ils ne verront pas l'ampleur des dommages qu'ils ont aujourd’hui causés. Et cela fait d'eux, des gens émotivement dangereux pour l'enfant différent. Ma famille, ce sont mes enfants. Et ma protection leur est réservée. 

Je sais qu'ils ne savent pas! Est-ce donc alors pardonnable?  Je suis en colère, déçue et fatiguée de recoller les pots que d'autres ont cassés. J'ai l'âme à l'envers de voir celle de mon fils s'accrocher à la perche de déni qu'on lui a si innocemment tendus.

Ce soir, il y a eu cassure... Et pour une première fois depuis longtemps, j'ai mal à mon être.

1 commentaire:

  1. Je ne sais pas exactement ce qu'est ta réalité car je ne la vis pas, mais dans mon quotidien je fais tout pour ne pas casser de pots dans des familles merveilleuses comme la tienne, et fait tout pour aider à réparer. Saches que tu es une maman merveilleuse et que je t'admire. :) Courage maman Lyne! Courage! <3

    RépondreEffacer